2019… cela fait quinze ans que le tsunami éolien s'est abattu sur notre pays, cela fait quinze ans que les mêmes arguments pro-éoliens (climat et CO2, emploi, finances communales ou régionales) sortent pour chacun des projets, menés individuellement, sans pratiquement de résistances organisées… Les habitants de chacun des sites se battent, éventuellement, personnellement… On leur dit de trouver des arguments locaux pour défendre leur petit bout de territoire… mais les craintes de nuisances sonores, d'appauvrissement du patrimoine immobilier, du bien être psychique sont balayées par quelques lectures des œuvres de l'ADEME, des remarques en défense des promoteurs, du subconscient des diverses instances décisionnelles.
… et, peu à peu, le territoire de régions entières se trouve bardé de milliers d'éoliennes, avec l'accord enthousiaste de nombreux élus nationaux, avec l'accord délirant de certaines organisations “écologistes”, de pans entiers d'éducateurs et de médias [radios, journaux et télévisions] à culture environnementale et économique faible (à très faible), de financiers flairant la bonne affaire…
Cela fait quinze ans que le nord de la France, du pas de Calais à la Lorraine, et, maintenant, toutes les régions, partout ailleurs (Charente, Occitanie, Centre, Bourgogne, Bretagne…), voient s'abattre des projets, sans réactions des populations urbaines, parisiennes — en particulier — pour la défense des paysages des campagnes proches, paysages qui forment leur écrin, et, encore plus, pour la défense des habitants des campagnes dont certains à moins de 600 m des engins, hauts maintenant de 180 à 200 m.
La carte ci-dessous montre l'empreinte des éoliennes sur le nord de la France, révélant l'ampleur du massacre. Pour l'instant les zones naturelles (ZNIEFF, Natura 2000… ) ne sont que peu touchées sur cette portion du territoire français, mais on remarque déjà la pénétration dans les parcs naturels régionaux (ici, Avesnois, Ardennes, Lorraine…). Les grandes villes sont entourées de zones de protections (Reims, Châlons-en-Champagne, Troyes (en une moindre mesure), Amiens, Beauvais, Laon…) et l'Ile de France, en oubliant totalement leur voisinage.
carte : éditée à partir des couches SIG éoliennes des pages internet
- pour les Hauts de France : https://carto2.geo-ide.din.developpement-durable.gouv.fr/frontoffice/?map=232004cc-1491-4644-9920-dec062de6754
- pour le Grand Est : https://www.datagrandest.fr/geonetwork/srv/api/records/fr-120066022-jdd-baf93563-9b63-45b7-a458-16c011f946b3
La carte est volontairement laisée presque nue pour montrer le nombre et la disposition des sites, construits et instruits auprès des préfectures (dans la partie du sud de l'Aisne ont été ajoutés les sites à l'état de projets, en étude plus ou moins avancée, mais n'ayant pas atteint le stade de l'instruction auprès des services de l'état, cf la seconde carte).
La seconde carte précise la situation dans le sud de l'Aisne, zone d'action spécifique des associations A3PES et APPEISA, du plateau du Soissonnais à la Brie (axonaise), territoire de liaison entre l'écharpe éolienne depuis la Somme au nord de la Marne, vers le sud marnais et le nord de Troyes.
Carte éditée à partir des couches SIG précédentes sur un fond de topographie [https://lpdaac.usgs.gov/products/astgtmv002/] et des couches départementales [https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/carte-des-departements-2/, trouvées naguère, mais disparues depuis peu] : bâti, limites de communes, et cours d'eau.
Il est à craindre que les récentes dispositions gouvernementales [établissement de la récente PPE (Programmation Pluriannuelle de l'Energie) prévoyant un triplement du nombre de mâts] mènent à un déferlement de projets nouveaux, nécessitant de la part de tous une surveillance efficace de l'arrivée de projets et une grande confiance dans le bon droit des habitants des campagnes.