La révision (courant automne 2018) du document de Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) est l’occasion pour l’ADEME de sortir ses projets lénifiants aux horizons 2030,… 2050 avec pour but la disparition à terme de l’utilisation des énergies fossiles (qu’elles soient sources de CO2 ou pas… au niveau de leur utilisation en France).
On trouvera sur la page internet suivante un bref résumé (article, comme d’habitude plein d’imprécision ou même d’erreurs)
https://www.lemondedelenergie.com/ppe-preconisations-ademe/2018/05/29/
Lire la partie blog sur cet article… certaines bonnes remarques y sont inscrites, concernant la partie électrique, celle qui pose problème, essentiellement.
Il nous faut bien avoir conscience que le ver est dans le fruit : le développement des sources électriques photovoltaïques et éoliennes (qui font partie des sources des Energies renouvelables intermittentes, EnRi) demande des mesures d’accompagnement : renforcement important des réseaux BT, HT et THT, systèmes de transformateurs de forte puissance – chargés de l’introduction de l’électricité diffuse et intermittente sur les réseaux –, déploiement à marche forcée des compteurs linky…
Tout ceci n’est pas présenté comme des coûts induits par les promoteurs éoliens, mais comme une modernisation naturelle et judicieuse du réseau électrique français. Source de grands travaux, de développement du PIB et d’emploi… que l’on aperçoit dans divers documents, à tous les niveaux… locaux ou régionaux…
Par exemple,
https://www.rte-france.com/sites/default/files/dossier_technique_s3renr_hauts-de-france-v6.pdf
Pourtant nombreux sont ceux qui alertent sur les dangers physiques (risque de blackout électriques) et financiers que font courir à notre pays ces développements apparaissant justifiés pour asseoir un avenir vert :
risques financiers
Les évolutions à la baisse des prix des marchés spot de l’électricité lors des fortes productions photovoltaïques ou éoliennes (pour l’instant espagnol et allemand, essentiellement) se répercutent de plus en plus sur les marchés français, suisse, polonais, tchèque… D’une façon générale il ne devient plus intéressant de développer ou même d'entretenir les sources pilotables, absolument nécessaires.
Dans ses projets à 2035 RTE procède à des prévisions d’exportation (« verte ») à partir de ses futures et importantes ressources photovoltaïque et éolienne (renforcement des possibilités des lignes de transfert aux frontières). Sans aucune analyse du risque de l’inadaptation de ces ressources intermittentes (sur l’espace européen du réseau actuel, les ensoleillements sont pour une très grande part concommitant… les laps de temps venteux sont fortement corrélés). On notera que dès à présent les exportations allemandes sont déjà corrélées à ces moments venteux ou ensoleillés, source de prix négatifs sur le marché.
risques physiques
Les ressources éoliennes et photovolataïques (celles-ci pour une part non négligeable) sont diffuses, multipliant les points et moments d’accès au réseau. Leur participation aux diverses “réserves“ nécessaires à la continuité de la production (afin de satisfaire la consommation) est faible, sinon inexistante. Ceci rend difficile la conservation de la qualité nécessaire de l’électricité (tension, fréquence, phase). Associé au manque — prévu, mais non réellement géré (cf. ci-dessus, le risque financier) – apparaît alors la possibilté de blackout… à terme. RTE est ainsi obligé d’envisager ce risque, quitte à se satistaire de prévisions optimistes en automne concernant les facteurs de charge de l’éolien (l’hiver 2017-2018 était affecté d’un facteur de charge minimal de 0,1… en fait non vérifié par moment [on a atteint 0,03]).
Sur ces sujets on peut lire avec intérêt les articles suivants :
https://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/etudes/Critiques-Scenarios-RTE.pdf
https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/la-fermeture-de-tout-reacteur-nucleaire-juge-sur-serait-irresponsable-782306.html
http://lemontchampot.blogspot.com/2018/05/chronique-dun-suicide-collectif.html
https://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/etudes/Etude_Poizat_OFNI_juin_2018/Vol-dOFNI.pdf
dont le résumé se trouve à la page
https://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/etudes/Etude_Poizat_OFNI_juin_2018/Constats_de_prix_negatifs_et_consequences_eponymes.pdf