L’actualité éolienne est malheureusement riche en cette période automnale.

C’est bien sûr en partie dû au fonctionnement à marche forcée du rouleau compresseur éolien : promoteurs et industriels éoliens, “lobbying” d’associations “vraies et seules écologistes” auprès d’élus nationaux, pressions financières sur les élus municipaux, coincés par le désengagement de l’Etat, libéralisation totale de la production électrique européenne… et curieux accompagnement (volontaire ?) de services publics (ADEME, RTE, et même EDF).

C’est aussi dû au calendrier, retardé, de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) qui doit être conclue cet automne. La PPE engage le pays pour de longues années, et certains sont tentés d’initier des politiques qu’ils veulent définitives (exemple : le 100 % d’électricité d’origine renouvelable à l’horizon 2050)… quitte à oublier ce qui peut se passer en dehors de nos frontières durant ce même futur (cf. infra).

En dehors même du territoire couvert par l’APPEISA, la marche forcée des promoteurs s’accentue. C’est l’occasion de nous mener vers le site internet de Vents et Territoires, qui couvre toute la France, au jour le jour, et donne, aussi, accès à des pages (intéressantes) des promoteurs.

Parmi celles-ci la version gratuite d'un numéro hors série de la revue Environnement et Techniques dévoilant l’enthousiaste euphorie d'ardents promoteurs éoliens, dont, bien sûr, Barbara Pompili.

On y trouve, outre les encarts publicitaires élégants des constructeurs d’éoliennes, quelques pages sur le sujet suivant : “Paysages, éviter la saturation pour faciliter l’acceptation”. C’est bien sûr un problème auquel sont confrontées de plus en plus de communes de France ; avec 7000 éoliennes actuellement, que sera-ce lorsqu’il y en aura 25000, 30000 ou plus ?

Pour une mise en pratique, proposons à l'ADEME les cartes des parcs éoliens des Hauts de France et du Grand-Est. Quelles sont, dès maintenant les communes entourées de parcs éoliens, au sens de ce qui doit-être évité ?

Le dernier article de la revue est intéressant : les promoteurs sont bien sûr conscients qu’un jour arrivera (si leurs souhaits sont exaucés) que par moments les moyens intermittents (éolien et/ou solaire) produiront plus que la demande, nationale ou européenne, n’est capable d’absorber… pour peu que les moyens de mise en conserve de l’électricité prennent… du retard dans leur développement (espéré). Ils envisagent alors le délestage de leur propre production, quitte à bénéficier d’une bonification. Normal : ils aideraient ainsi la gestion de l’équilibre production/consommation.

On notera ici que des événements fortement venteux mènent déjà ici où là à des productions éoliennes qu'il est impossible d'exporter vers les les consommateurs : Allemagne du nord… Écosse… Espagne… Bien sûr, est alors en cause le manque de liaison THT vers l'extérieur : Allemagne du sud… reste du Royaume Uni… France ou Maroc.

Bien sûr les critiques contre cet enthousiasme pro-éolien ne manquent pas. Les pressions sont en France souvent pro-nucléaires. Les instituts et les chercheurs ne manquent pas d’arguments très importants.

Tout d’abord décarbonner l’industrie est reconnue comme étant une nécessité absolue dans le très court terme (au sens du développement des processus industriels du domaine énergétique). Il faut alors faire ‘feu de tout bois‘, dans le domaine du possible économiquement. Le GIEC nous y invite.

Sont alors proposés dans les scénarios de l'Agence Internationale de l’Energie et de l’OCDE les moyens prioritaires suivants (dans ordre alphabétique) : éolien, hydraulique, nucléaire et photovoltaïque. Ceci bien sûr selon les possibilités physiques et socio-économiques… et les développements industriels des différentes nations.

Une partie des élus nationaux a cédé très rapidement aux sirènes des associations “écologistes” anti-nucléaires. Sans doute, leurs visions s’arrêtent-elles à nos frontières. Il leur serait bon de se pencher sur ce qui se prépare vraiment. On peut leur proposer ici la lecture du document concernant l’‘urgence climatique’ que l’on trouve sur le site de la Société Française d’Energie Nucléaire (SFEN).

Attention ces scientifiques et industriels ne souhaitent pas la disparition des éoliennes (ou du photovoltaïque) en France mais souhaitent une réflexion saine, menant pour eux à un moratoire concernant le développement actuel, afin d'éviter un gâchis financier, social et industriel.

https://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/etudes/etude_Perves_PPE_2018/Bilan-PPE-JPP-V3.pdf

https://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/etudes/Etudes_Sapy/La--transition--annoncee-du-systeme-electrique-francais-avenir-radieux-ou-desastre-en-vue.pdf